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Qu’est-ce qu’une République ?

Qu’est-ce qu’une République ?

C’est un système politique qui s’inspire du projet mathématique ou scientifique. L’idée de République a connu de belles évolutions depuis l’Antiquité. Il est à noter qu’elle est contemporaine des travaux de Pythagore.

Une République peut se définir actuellement comme l’opposé d’un système-Nation. Ces types de gouvernements sont même adversaires.

Les systèmes-Nations ont des attributs caractéristiques : ils entretiennent un double-droit, très souvent intuitu personae ou « en fonction de la personne » (ad hominem) et un métalangage (un story-telling, une idéologie) politique à dominante coloniale.

 

 

Hélas, la IIIe République Française et la Ve République Française sont des faux ou villages Potemkine qui n’ont rien à voir avec l’idée Républicaine. Elles sont contemporaines avec l’épisode colonial, qui connait de tristes prolongements actuels, hélas. Pour moi, ces prolongements sont dus à la nature ou à la méthode de nos gouvernements. Dans la mesure où il s’agit de Nations, je parlerai plutôt de régimes. C’est comme le bio : ce n’est pas parce que les imprimés sont marqués « liberté-égalité-fraternité » que c’est vrai. Il faut vérifier, et surtout il faut lire les Constitutions.

Dans la mesure où le projet mathématique s’inscrit dans une méthode, et que ses développements répondent à sa méthode donc à ses postulats, il est vérifiable, extensible, discutable et transposable.

Une République se vérifie à l’application de ses postulats. La IIIe République s’installe en France dans le sillage d’Auguste Comte, la Ive à la suite des projets du CNR de Jean Moulin, la Ve à la suite des développements liés à la guerre : l’atome, l’aviation et les fusées, la voiture populaire, l’organisation de l’économie, les logements collectifs, l’électricité nucléaire.

Les systèmes-Nations se caractérisent par une méthode coloniale ou une élite autoproclamée (souvent pour des motifs religieux) s’estime en droit ou en devoir de développer des territoires et de dominer des populations, mêmes autochtones. Cela s’effectue avec un double droit, par exemple une distinction entre propriétés publiques ou d’Etat. Ou encore par un « statut colonial » comme celui en vigueur en Algérie jusqu’à la fin de la Guerre d’Indépendance qui tua la Ive République.

Le projet de la IIIe a été phagocyté par un communautarisme élitiste, la Ive tuée par un autre, couplé aux projets de l’Amérique pour de Gaulle. La Ve est de toute évidence une fausse République, une vraie Nation qui articule les communautarismes. Cette instrumentalisation permet de renouveler l’élite centrale : Nicolas Sarkozy, Malek Boutih ou Najat Vallaud-Belkacem en sont de bons exemples.

C’est par exemple une manière tellement française de dominer les harkis que de leur proposer des embauches très discrètement privilégies dans la fonction publique : armée, police, administrations fiscales…ou de favoriser leur implantation économique comme cadres entrepreneurs.

Les communautarismes peuvent s’instrumentaliser entre eux : on peut se rappeler les débordements de Georges Frêche à l’égard des harkis.

 

 

 

Qu’est-ce qu’un métalangage ? C’est un langage au-dessus du langage : une idéologie, une description imagée du langage. Par exemple le mot « démocratie » recouvre de multiples sens, et ils sont rarement vérifiables… Par exemple la droite dure en Belgique s’intitule « Réformateurs libéraux » ou « Républicains » en France, or tous ces gens pratiquent le double-droit, la méthode coloniale même à l’intérieur de frontières, et ils sont tout sauf libéraux, puisque tous ont voté les lois sécuritaires récentes et violent régulièrement leurs propres Constitutions. En Angleterre, Thérésa May propose d’envoyer des troupes en Syrie en contournant le Parlement…

Ces gens sont historiquement des libéraux, ou mieux des conservateurs, càd qu’ils défendent leur propriété et les échanges économiques, mais leurs propositions et leurs langages consistent à asséner qu’ « il faut des réformes » ou « défendre la République », ce qui est faux, dissimulant leur vrai projet : conserver l’état des choses, dans la violence si besoin.

 

 

Qu’est-ce qu’un système de double-droit ?

C’est un élément distinctif des régimes élitistes ou Nations. Il remonte effectivement aux Francs ou peuples germaniques. L’autorité évalue les projets et les situations en fonction de la qualité des personnes. On vous élimine si vous êtes juif ou communiste, syndicalisé, femme ou homosexuel et ce « on » reste anonyme, en général dissimulé sous la bureaucratie.

Deux situations identiques n’ont pas la même solution selon la qualité des impétrants : par exemple le « droit des étrangers » (ou plutôt : « régime à l’égard des étrangers »). Prenons encore deux exemples : mercenaire breton revenant d’avoir tué pour les Kurdes syriens, DSK le réformiste millionnaire s’en sortent sans problème, mais on poursuit les mercenaires musulmans en Syrie ou les jeunes qui violent en banlieue. La vraie question ce sont les crimes de viol ou de mercenariat.

 

Dans une République, on vérifie les résultats de manière réaliste. On évalue le PIB entre Nations, on calcule l’IDH (indice de développement humain : écoles, santé, longévité..) dans les propositions Républicaines. D’un côté les gouvernements oligarchiques ou coloniaux pourront fausser les chiffres avec de l’inflation, une guerre, la spoliation de minerais, d’un autre coté vous libérerez les populations. Une République pose des postulats, développe un système conforme à ses valeurs (de vrais logements…). Elle s’évalue selon ses propres règles, elle s’apprend, elle se développe. C’est ce qui se passe au Venezuela…

C’est pourquoi les Républiques et leurs projets sont combattus par les Nations et leurs projets, exactement comme les plantes combattent d’autres plantes. C’est pourquoi le Venezuela souffre autant, la Russie, la Syrie…

Je ne dis pas qu’il existe de Républiques modèles encore. La Suisse a pu se protéger à l’aide de sa politique élitiste et de ses montagnes : toutes les Nations ont besoin d’un valet fiscal,  toutes les Nations, comme des sauterelles, ont besoin de zones à détruire et de marchés pour spéculer.

Mais l’idée avance.

 

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